Comme beaucoup de groupes, Baxters s'est formé en pleine période lycéenne. Les débuts sont comme pour tous un peu laborieux, entre reprises et premières compos. Mais le groupe ne lâche pas l'affaire et après quelques concerts sort la première demo en 2002, enregistrée dans la salle de répète, avec Dude des Gravity Slaves aux commandes.
Le line up du groupe se stabilise à mesure que Baxters étoffe sa musique. La mutation s'amorce. Sous l'influence de ce qu'ils écoutent, les quatre orléanais vont d'abord muscler leur son. Témoins de cette époque, sortent deux maxis : le 5 titres Lies (2004), et Insanity & Illusion, (2005) respectivement enregistrés par Dude et PE (faiseur de son entre autres pour Burning Heads, Poney Club ou encore Gravity Slaves). Chaque sortie pose les fondations d'une musique plus torturée. Exit le punk : les compos ralentissent, la guitare est plus lourde, le son devient de plus en plus noisy. Les plans restent simples, on cherche plutôt l'efficacité, la musique devient de plus en plus cérébrale. Les Baxters font, dès la première note, penser à leurs aînés d'Helmet, Unsane, Tantrum ou Sleeppers. Courant 2007, le batteur du groupe rejoint Gravity Slaves derrière les fûts.
Fin 2008 arrive le premier album long format du combo noise hardcore. Subintrant Crisis aura bénéficié de plus d'un an de travail sur la composition et l'enregistrement. Le groupe, membre du collectif PP&M (Gravity Slaves, DevonMiles, Burning Heads) profite de sa dynamique et met en boîte dix titres avec les sondiers du crew : Pierre "Samprass" des Burning Heads, et toujours Dude. Les deux acolytes enregistrent et mixent le disque au Bou DC Studio près d'Orléans, et le mastering est assuré par Nick Zampiello au studio New Alliance East de Boston (USA) qui a vu défiler des prods de Unsane, Converge, Coliseum, Cortez...
La qualité est au rendez-vous pour cette production. Entre noise hardcore ricain et froideur suisse, l'univers de Baxters est parfaitement retranscrit sur ce disque. L'atmosphère est suffocante, leur musique devient un exutoire, la batterie cogne, la basse lourde reste groovy, les guitares et la voix sont écorchées mais le tout reste bourré d'une énergie bien rock'n'roll. Energie tout aussi bien délivrée en concert par le groupe, servie par une précision technique et une puissance sonore impressionnantes, rappelant les influences citées plus haut...
En dépit de la difficulté de l'accès à la scène pour les styles musicaux intenses, Baxters a officié dans des bars et autres salles aux côtés de Time To Burn, Flying Donuts, Warehouse, Gravity Slaves, Gameness, Nesseria, Hoggboy, Aqme (!), Headcases, Mr Protector...