COLLECTION D’ARNELL-ANDREA
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Remarqué en 1988 par un label anglais, le groupe COLLECTION D’ARNELL-ANDREA (réduit à l’époque au noyau fondateur Chloé St Liphard / Jean-Christophe d’Arnell) enregistre les 4 titres de leur tout premier disque (un maxi) intitulé « Autumn’s breath for Anton’s death ». Ce disque, aujourd’hui introuvable, présente un climat musical et esthétique particulièrement envoûtant et profond qui n’est pas sans évoquer celui de groupes anglais comme Cocteau Twins ou Dead Can Dance.
« Leurs morceaux vibrent des accords d’une fête étrange, de rêves nostalgiques aux couleurs surannées. Les mélodies vocales (en alternance féminines, ou masculines) suscitent l’émotion comme peut le faire la vue de vieux clichés sépia échappés d’une époque révolue. » BEST
Mais c’est en septembre 1989 avec la sortie de « Un Automne à Loroy » (référence au « Grand Meaulnes » de Alain Fournier), que COLLECTION D’ARNELL-ANDREA confirme véritablement son style musical. Véritable oraison funèbre où dominent sans conteste la voix de Chloé et le sanglot long du violoncelle, cet album bénéficiera d’un accueil chaleureux de l’ensemble de la presse française et internationale.
« Une voix éthérée fort belle, un violoncelle et un piano, des textes éveillant des images de demeures endormies, d’étangs sous la neige ;la fascination d’un passé onirique s’impose ici avec beaucoup de présence. On sait gré à cette collection de photos sépia de nous restituer, sans tomber dans les clichés, l’émotion des rêves disparus » LE MONDE DE LA MUSIQUE.
Dès l’Automne 1990 paraît l’album « Au Val des Roses » ; il s’agit de 8 morceaux au format de cette ténébreuse et profonde unité qu’il est désormais convenu d’appeler le style musical de COLLECTION D’ARNELL-ANDREA.
« Et dans les textes qui affectent la forme ciselée du sonnet, Baudelaire (Un tiède reposoir) croise Rimbaud…les tons fauves des romans de George Sand, transposés en musique. Et disque de la semaine… » LIBERATION
“This music is both impassioned and ravishing. Entrance me to the end of love.”MELODY MAKER
En 1992, sort le 3ème album du groupe : “Les Marronniers”. L’originalité de ce disque réside certainement, dans l’ouverture pratiquée par les musiciens en direction d’une musique de type néo-classique, avec des compositions pour violoncelles, piano et voix (« les chants de peine », « les temples élevés », « les tilleuls », « les marronniers »), qui lorgnent davantage vers la musique de chambre que vers la dark-wave… Des Etats-Unis à Hongkong, les chroniques, particulièrement élogieuses, soulignent tant la profondeur et la puissance du climat musical que la dimension poétique des textes chantés, admirablement portés par la voix de Chloé.
«Le mal de vivre et la nostalgie qu’on trouve chez Proust, transposé dans les disques de ce groupe sans guitares mais aux voix tristement séraphines. Les Marronniers sont beaux comme l’école désertée d’un petit village de Sologne » LE MAINE LIBRE
«Ici on frôle le sublime. Baroque et classique, humble et contemporain, souvenirs du temps passé qui s’accompliront demain, les créations de COLLECTION D’ARNELL-ANDREA dépassent les limites de la réalité pour plonger dans l’absolu». LE COMTADIN
A l’Automne 1994, COLLECTION D’ARNELL-ANDREA propose un véritable concept-album, consacré à la Grande Guerre et intitulé : « Villers-Aux-Vents février 1916 ». Les compositions gagnent en puissance : la peine du violoncelle se mêle aux accords plaqués ou mélodiques des guitares électriques, les nappes lourdes des synthés accompagnent le chant lumineux de la chanteuse, au cœur de ce théâtre de ruines, de tranchées et de boue. Il y est question d’universalité de la souffrance, et de la relation de l’Homme à la Nature. Afin, d’aller au plus près des émotions, et de d’optimiser encore, le traitement des instruments (violoncelle, boîtes à rythmes, synthés, guitares, basse) et des voix (beaucoup de chœurs) les musiciens font appel au producteur Gilles Martin (Bel Canto, Minimal Compact, Dominique A, Tuxedo Moon….) pour accompagner la réalisation de ce disque. Des titres comme « Les cendre-lisières » et « l’aulne & la mort » se retrouveront sur de nombreuses compilations gothiques, en France, aux USA et Outre Rhin. Le groupe sera invité et diffusé sur des radios périphériques ( Europe1, France Inter …) tout en poursuivant l’exécution de concerts de plus en plus nombreux, comme à l’incontournable Wave Gotik Treffen de Leipzig….
« Rarement chansons auront exprimé une telle douleur, une telle puissance tragique. » ROCKSOUND
« Une voix émerge de la désolation :celle de Chloé,éthérée et mystique. L’exercice est noir, mais certes réussi. » BEST
« Sur des musiques sans équivalent de ce côté-ci de la Manche (on pense à Dead Can Dance ou New Order) se déploie la superbe voix Nouvel-Age de Chloé St Liphard ,qui distend la violence des mots-poèmes. » CHORUS
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1996 voit COLLECTION D’ARNELL-ANDREA revenir à une inspiration plus bucolique, avec l’album « Cirses des Champs » : une longue promenade pastorale, un livret à feuilleter comme un herbier des sentiments. Au total, 12 planches musicales extraites d’un grimoire fleuri aux amertumes électriques. Dans cet album, enregistré à Bruxelles et à nouveau co-produit par Gilles Martin (Indochine, Dominique A…), le son s’est durci, et les guitares déploient un réseau étanche et sonique où musarde la voix quasi-liturgique de Chloé.
« les compositions gagnent en imprévisibilité, en autonomie et en variété. Il y est toujours question de souvenirs fanés, de peurs éternelles et de renoncement…l’impétueux Cirse des champs prend des risques. COLLECTION D’ARNELL-ANDREA se libère, s’obstine et se découvre, et finit par effleurer, avec cet album feu follet, la folie des hommes et leur quête obstinée, inutile et fondamentale, d’une harmonie avec le monde. » LES INROCKUPTIBLES
1998 : bilan de cinq albums et de 10 années d’existence pour COLLECTION D’ARNELL-ANDREA, sous la forme d’une compilation double CD (30 titres !) judicieusement nommée « CollAGE 1988 – 1998 ». Ce disque marquera également la fin
de la collaboration du groupe avec le mythique label NEW ROSE / LAST CALL.
« Violoncelle et guitare électrique font aujourd’hui bon ménage chez cette formation française qui a toujours été (et sera
sans doute toujours) en marge des mouvements les plus sombres du rock hexagonal : cold-wave, touching- pop, gothique… COLLECTION D’ARNELL-ANDREA n’appartient à rien ni personne, et c’est visiblement ce qui lui donne ce tempérament si complexe. » ELEGY
2002 : le groupe revient sous la forme d’un véritable orchestre de musique de chambre (alto, violoncelle, piano et voix) et propose à son nouveau label PRIKOSNOVENIE, des compositions s’inscrivant dans la tradition musicale de la fin du XIXème siècle. « Tristesse des Mânes », distille une musique délicieusement subtile et sombre, dans l’esprit des Mélodies de Fauré ou Duparc. La presse unanime, encense littéralement cet album, qui finalement s’inscrit à merveille dans l’univers des musiques « sombres » ou gothiques. Le public, pourtant habitué à des sonorités plus électriques, se laisse transporter au cœur de ce spleen d’un autre temps, jusqu’à faire de « Tristesse des Mânes » la référence en matière de musique « néo-classique ».
« …qui illustre bien l’émerveillement ressenti à l’écoute d’un nouvel album entièrement acoustique, aux ambiances sentant les petits salons du début du siècle dernier. De la grâce, du talent, et une nouvelle étape dans la carrière glorieuse des maîtres de la cold-wave française. On est en présence d’un chef-d’œuvre. » D-SIDE
« Le sextuor s’orchestre ici d’alto, de violoncelle et de piano pour nous livrer des joyaux de quiétude et d’émotion. Effleurant symboles, nuages et paysages, la voix de Chloé, toujours aussi aérienne et apaisante, semble parfois sortie d’un autre âge. Bien sûr on pense à Fauré, mais encore plus à Koechlin et à certaines de ses pièces chantées. C’est un bien beau voyage auquel on nous convie ici, au cours duquel chaque morceau, telle l’agonie des feuilles à l’automne, participe par son atmosphère de cette élégie cristalline. ELEGY
«Un 6ème album envoûtant. La musique de COLLECTION D’ARNELL-ANDREA se situe hors du temps et des modes…mais force est de chercher d’autres références, du côté des musiques répétitives et nostalgiques de Philippe Glass et de la musique post-romantique, de Duparc à Fauré, voire Poulenc. Si l’écriture musicale est raffinée, celle des poèmes l’est encore davantage. Des chants mélancoliques, parfois incantatoires comme certains lamenti, plus juvéniles et primesautiers, mais toujours recueillis. La tonalité générale reste celle d’une sonate d’automne chargée de pluie et de larmes. » LA REPUBLIQUE DU CENTRE
2003 : réédition de l’album « Villers-Aux-Vents » en format digipack ( remasterisé + bonus + piste multi média : photos & vidéos)
2004 : réédition de l’album « Un Automne à Loroy » en format digipack (remasterisé + bonus + piste multimédia : photos & vidéos)
2004 : nouvel album électrique ! COLLECTION D’ARNELL-ANDREA retrouve ses griffes. « The Bower of Despair », constitue l’un des essais les plus brillants de sa discographie, un de ceux au sein desquels les guitares et les rythmiques se font des plus mordants, et l’ambiance des plus mortuaires. L’anglais s’impose sur la totalité de l’album et se conjugue à merveille au style plus épuré du chant de Chloé, renforcé néanmoins, par les chœurs graves et oppressants de Franz et Jean-Christophe. Ce disque, au packaging particulièrement sombre et soigné pourrait rejoindre au rang de disque culte de l’histoire du rock cold-wave, romantique ou gothique, des albums plus illustres comme le « Unknown pleasures » de Joy Division, le « Pornography » de Cure ou « In the flat field » de Bauhaus…
« Ce septième album impressionne par son intensité et sa maîtrise, entre mélopées obsédantes et accélérations syncopées, entre apaisements apparents et éclats torturés, entre violon et guitare saturée. L’ampleur vocale de la chanteuse est en totale harmonie avec l’esthétisme musical de ses six compagnons : le culte d’une beauté froide et convulsive. » ROCK&FOLK
« Jean-Christophe et ses comparses se sont remis en chasse de cette énergie sombre et nous livrent ainsi ce 7ème album, qui renoue avec un mordant qu’on croyait disparu. En mêlant à sa noirceur pesante, des élans rock, groove et électro qu’on ne lui connaissait guère, COLLECTION D’ARNELL-ANDREA y gagne ainsi en modernité sans être dépouillé pour autant de l’élégance froide et singulière qui lui est propre. » VERSUS MAGAZINE
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2005 : réédition de l’album « Au Val des Roses » en format digipack ( remasterisé + bonus + piste multi média : photos & vidéos)
2007 : le 8ème album de COLLECTION D’ARNELL-ANDREA, « EXPOSITION Eaux-Fortes & Méandres » confirme une démarche artistique tout à fait originale et rappelle les liens étroits que les 7 musiciens ont toujours suscités entre « musique » et « peinture ».
Au gré des 11 morceaux qui composent cet album à l’artwork particulièrement raffiné (digipack aux allures de catalogue d’exposition…), se croisent quelques grands peintres du 19ème et 20ème siècle. Les chansons, en anglais et en français, évitent le piège de l’illustration musicale, au profit d’une interprétation plus personnelle et plus libre des 11 tableaux retenus. Les textes, dans une approche plus symboliste que descriptive, se nourrissent de tous ces paysages peints, et révèlent une fois de plus, cette thématique chère à COLLECTION D’ARNELL-ANDREA : la relation fondamentale de l’Homme à la Nature.
Quant à la voix de Chloé, aérienne et profonde, elle guide simplement, les guitares écorchées et autres cordes tristes, les rythmes en syncopes et claviers ténébreux, au-delà des Méandres, …. aux Sombres plis de l’âme.
«L’électricité retrouvée sur Bower of Despair …se prolonge dans les courbes de ce huitième opus du pilier de la scène dark française que constitue Collection d’Arnell-Andrea. Méandreuses, les compositions sont tissées de nerfs et de brume, comme ces toiles dans lesquelles elles ont puisé leur inspiration, tableaux de Friedrich, Pissaro, Millet ou encore Daubigny, toutes liées par les mêmes éléments aquatiques ou crépusculaires. Une fois de plus, très loin de tout schéma prédigéré, Collection nous offre un disque aussi humble que somptueux. » HARD ROCK Magazine
« Noir et tendu, son nouvel album recrée en musique des histoires de fantômes, d’esprit et de nature à partir d’une collection de tableaux choisis sur la période des XIX éme et XXème siècles.Album après album, le son du collectif et la voix simple, précise et aérienne de Chloé St Liphard ébauchent une œuvre référencée, dont la force évocatrice ne connaît pas de faille.» D-SIDE
2008 : réédition de l’album « Les Marronniers » en format digipack ( remasterisé + bonus + piste vidéo live : « Les temples élevés » en formation orchestre de musique de chambre)
2010 : réédition de l’album « Cirses des champs » en format digipack ( remasterisé + piste multi média : photos & vidéos)
2010 : Vernes-Monde, le 9ème album de Collection d’Arnell-Andrea est un livre…un livre/CD dont les 11 titres nous invitent à poursuivre le voyage imaginaire commencé 20 ans plus tôt, au pays du Grand Meaulnes (Un Automne à Loroy).
Les textes, principalement écrits en français, puisent leur inspiration au creuset littéraire d’un autre siècle, évoquant à la fois, une Nature onirique peuplée de faunes sans visage et de rivières endormies, et, les errances de l’Homme, à tout jamais perdu, en quête d’outre-monde.
Le chant de Chloé (très « Heavenly Voices »), particulièrement lumineux et touchant, accompagne les mots, les synthés lancinants et les cordes (violoncelle et alto), comme le souffle romantique d’un Automne incarné…alors les guitares acoustiques (et de rares électriques) se perdent en chemin, et bercent le cortège d’une peine sans fin…
« Vernes-monde réemprunte les sentes automnales des bords de Loire et prolonge le long de ses onze titres la quête onirique entamée en 1989. A l'instar de la thématique, la musique puise son inspiration à la source d'une cold néo-classique romantique et éminemment nostalgique…et avec Collection d'Arnell-Andrea, c'est un vrai délice de sombrer dans la mélancolie.» ELEGY
«…ce nouvel album, fortement lié à la nature (une constante de l’œuvre) et aux abords de la Loire, dégage un mystère en même temps qu’il embrasse. Son aspect répétitif confère à Vernes-monde une dose hypnotique (belles orchestrations que celles de « The World We Leave ») tandis que la voix de Chloé Saint Liphard participe toujours du mystère ambiant. Collection d’Arnell-Andrea signe d’une forte présence au monde un exposé dont la poésie ne se dément pas et à laquelle s’arrime une certaine gravité (« The Coming of Believes » superbe). Etreinte, soulagement, apesanteur.» OBSKÜRE