Nicolas Tarik n’est pas un pseudo. Ce sont deux prénoms. Sur son passeport, on lit « Prénoms : Nicolas Tarik ». Taille : 1,75 m. Naissance en 1983. « Nicolas Tarik ». C’est comme si deux personnes figuraient là : il y a Nicolas et Tarik qui cohabitent. « Nicolas Tarik », deux prénoms accolés comme un paradoxe, contraire peut-être à l’esprit du temps, à une époque où certains rêvent de séparer les genres, les « races », les cultures. Le métissage n’est plus à la mode il paraît.
Nicolas Tarik « s’en foutent » de la mode. Il « aiment » Nino Ferrer et Mano solo. Il « écoutent » le rap, le raï et les musiques créoles. Il « aiment » le rock, surtout quand il est « post- », la musique des griots de Casamance et la morna cap-verdienne. Il « croisent » désirs et engagement, nostalgie et impulsions festives.
Il « voudraient » faire de la musique comme on réveille le monde.